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EXPÉRIENCES DE MIXAGE PHOSPHÉNIQUE EN PÉDAGOGIE

SUR DES ENFANTS EN DIFFICULTÉS
Le mixage phosphénique transforme l’énergie lumineuse en énergie mentale.

Le mixage phosphénique est une méthode qui assure un développement rapide de toutes les fonctions cérébrales.

On appelle « phosphène » la tache multicolore qui apparaît en obscurité, consécutive à la fixation d’une source lumineuse. Cette fixation peut aller de trente secondes à trois minutes maximum lorsqu’il s’agit d’une lampe.

Le mixage phosphénique consiste à conserver, durant le phosphène, une image visuelle ou auditive. Pour un enfant qui veut retenir une leçon, il va canaliser son attention sur le phosphène tout en se concentrant sur la pensée à mémoriser ou sur la voix qu’il entend.

La pensée devient alors beaucoup plus dense et elle s’accompagne d’un dégagement d’énergie très important, ce qui a pour effet d’augmenter ses facultés intellectuelles, mentales et psychologiques.

Le mixage phosphénique a des effets très conséquents et très rapides sur tous les enfants.

Ci-après, je vais exposer 3 expériences de mixage phosphénique que j’ai menées avec trois élèves en grande difficulté scolaire. Les résultats sont éloquents.

Je tiens à remercier tout spécialement Daniel Stiennon de m’avoir permis d’accéder à cette connaissance ainsi que Bernard S. (pratiquant de phosphènisme) qui le premier m’en a parlé.


LE CAS DE VIVIANE, CE2, 8 ans.

Viviane m’est présentée comme étant une enfant hyperactive, en grande difficulté dans le domaine des mathématiques depuis la classe du CP.
Cette enfant, néanmoins, n’a jamais redoublé, mais depuis cette année, les notes en maths ont constamment chuté et pour la première fois le maître envisage un éventuel redoublement, ce qui a alerté la maman…
Elle est au fond de la classe car elle perturbe les cours !

Sa maman « n’en peut plus, elle est insupportable ». Viviane est très accaparante, elle parle fort, s’agite beaucoup, dort très mal (elle me confiera plus tard qu’elle voit des fantômes, des têtes grimaçantes qui la narguent la nuit).

Le jour où j’ai fait sa connaissance, elle faisait tout pour se faire remarquer et ne nous laissait pas discuter tranquillement. Elle se déguisait, s’habillait comme une femme, avec les bottes de sa mère, portait des robes plutôt sexy et accrochait plein de sacs à main autour de son cou et de ses bras.

1ère séance : observation et découverte du phosphène, préliminaire au mixage phosphénique, 1 heure.

Viviane présente une grande instabilité, elle n’arrive pas à fixer l’ampoule, elle détourne le regard et se tourne à droite et à gauche. Une fois les yeux recouverts par le bandeau, elle voit toutes sortes de couleurs, avec des mélanges de rouge, de jaune, de bleu, de vert, puis retour au rouge, jaune, etc. Parfois, au cours de l’observation, elle me dit qu’elle ne voit plus le phosphène. Au cours de ces premières observations, Viviane repère de façon vraiment anarchique les couleurs.

Ensuite, nous avons discuté de ses impressions, mais elle a du mal à verbaliser ce qu’elle ressent ; elle ne prend pas du tout le temps de réfléchir, trop stressée de passer à autre chose.

Au bout d’un quart d’heure, l’expérimentation ludique est terminée et nous abordons le mixage phosphénique en pédagogie.

La séance commence toujours par la présentation orale de l’image mentale, avant la séance de mixage phosphénique. L’énergie ainsi libérée en présence du phosphène sera focalisée sur cette image mentale directement et cette notion en sera fortifiée.

Nous allons commencer par la table de multiplication par 2 qu’elle ne connaît pas.

Pour l’apprentissage des tables de multiplication, il en sera toujours de même : je lui fais mémoriser en début de séance et on refait le même exercice en fin de séance.

Je lui récite « sous la lampe » la table de 2, très lentement (moi aussi, je fais la même chose, j’observe sous la lampe en même temps qu’elle, compte – tenu du peu de motivation qu’elle manifeste, je pense ainsi l’encourager !).

Ensuite, les yeux bandés, je renouvelle la récitation de cette table, toujours très lentement et je lui demande de la répéter mentalement en même temps. Son phosphène est très court, donc on recommence sous la lampe et cette fois-ci, je lui dis « 2 fois 1 égal… », et j’attends sa réponse ; si la réponse est fausse, on recommence… ; ainsi de suite. Nous recommençons avec les yeux bandés, je refais la même chose, elle devine la bonne réponse et s’il y a erreur, je lui fais trouver le bon résultat, car c’est très important de mémoriser la réponse adéquate sous phosphène.
Cette fois-ci, elle visualise encore le phosphène donc c’est elle-même qui va réciter la table, je corrige en cas d’erreurs et elle répète plusieurs fois la bonne réponse.
Cette deuxième séance de phosphène lui suffit pour mémoriser parfaitement la table de deux.

En fin de séance, on recommencera, mais on essaiera de commencer à l’envers, 2 fois 10, 2 fois 9, etc., et on essaiera dans le désordre également.
Si l’exercice s’avère trop difficile, on finira par une mémorisation dans l’ordre, ce qui lui pose beaucoup moins de problème.

Mise à part la mémorisation des tables de multiplication, Viviane ne sait pas faire de calcul mental, elle n’a aucune idée de combien font 5 plus 8 par exemple ! C’est son « grand point faible ».

Donc, après les séances de multiplication, on aborde sous lumière, des additions simples, comme 5 plus 4.
Je lui apprends à utiliser ses doigts au lieu de dessiner des barres : elle ne peut compter sur ses doigts sans les regarder, elle est perdue si elle fixe la lampe ; pour montrer quatre doigts, il faut qu’elle regarde sa main ; on essaie avec quelques autres additions très simples, niveaux CP. Ensuite, sous phosphène, je lui fais refaire les mêmes additions et elle doit retrouver le bon résultat. Viviane est alors incapable de montrer un nombre déterminé de doigts, je suis donc obligée de l’assister : je lui prends sa main et je lui fais lever le nombre de doigts nécessaires.
Le phosphène a l’air de durer plus longtemps au fur et à mesure que nous avançons dans la séance et nous renouvelons ces opérations avec mon aide. Il a fallu trois séances de phosphènes pour obtenir les résultats escomptés.

Mais les séances sont interrompues par des envies d’arrêter, par des manifestations de découragement et elle éprouve le besoin de me montrer ce qu’elle réussit très bien ; donc nous allons interrompre les séances de calcul mental pour faire de la lecture, ce qu’elle maîtrise tout à fait. Et c’est l’occasion de la féliciter…
Puis nous reprenons…
Elle voit toujours les couleurs du phosphène de façon anarchique.

En fin de séance, Viviane bâille beaucoup, mais elle montre toujours autant d’agitation, pour passer d’une chose à une autre et ne pas prendre le temps de se « poser ».

Quand je revois la maman après la leçon, elle me demande si j’ai pu travailler avec elle et je lui confirme que Viviane a bien fait des efforts même si parfois cela a été laborieux… et qu’elle a bien travaillé malgré tout, avec une certaine agitation. Sa maman est très étonnée que j’aie pu la canaliser pendant une heure !

2ème séance, une semaine plus tard.

Waouh ! Sa maman n’en revient pas !! Elle me dit qu’elle a complètement changé d’attitude vis-à-vis d’elle et que son comportement est différent. Elle est « pacifiée, beaucoup moins excitée », « je lui crie moins dessus ». Viviane « s’occupe beaucoup plus souvent seule ».
Effectivement, quand je la vois, elle est bien plus sereine, semble « plus équilibrée », et elle attend avec impatience les cours du mercredi.

Je lui demande si elle fait toujours des cauchemars la nuit avec ses têtes grimaçantes, elle me répond qu’elle les voit de moins en moins, elle les a vues deux fois et elle est beaucoup moins effrayée.

Donc, nous commençons par les tables de multiplication, la table de 3 aujourd’hui sera à l’ordre du jour ! Et nous terminerons par la même chose.
Viviane révise toujours la table apprise lors de la séance précédente et à ma grande surprise, elle la connaît par cœur.

Ensuite, nous allons aborder le calcul réfléchi de l’addition : je lui propose quelques additions simples, du genre 5 plus 4 et elle arrive à calculer relativement vite le résultat, ce qui est bien mieux que lors de la première séance ; elle s’aide de ses doigts mais sa démarche est bien plus assurée et plus rapide.

Donc, nous allons pouvoir aborder les additions avec un des deux termes supérieur à la dizaine, du genre 8 plus 13 égalent ?
Sous la lampe, je lui explique comment ? À partir de 13, on ajoute 8 en s’aidant de ses doigts ; son réflexe est toujours de dessiner des barres mais je trouve préférable qu’elle passe à une certaine abstraction et je lui explique pourquoi, ce qu’elle comprend tout à fait !
Elle se montre très volontaire cette fois-ci, mais elle a toujours des difficultés « à trouver ses doigts sous la lampe ».
Comme lors du premier cours, je l’aide ; je procède de la même façon, mais je remarque qu’elle trouve la bonne réponse beaucoup plus aisément et beaucoup plus rapidement ; elle ne donne pas précipitamment n’importe quel résultat et prend le temps de la recherche.

Une fois la séance de calcul mental terminée, nous allons aborder la géométrie : elle me dit qu’elle est «  très bonne » et qu’elle « adore ça » ! Mais la réalité est tout à fait autre, en fait !
La notion de carré, de rectangle et de triangle n’étant pas acquise, je lui explique les propriétés de ces figures géométriques avant de passer au travail sous la lampe.
Je lui fais répéter les propriétés du carré, du rectangle et du triangle, je rectifie si le vocabulaire est imprécis ou inadéquat et elle répète. Ensuite, elle fait la même opération avec le bandeau et elle a du mal à mémoriser, donc on réitère l’exercice plusieurs fois ; je lui fais dire ce qu’est un angle droit, un côté… elle semble maintenant avoir assimilé le travail.
Nous pouvons passer à nouveau au tracé de ces trois figures avec le double-décimètre et l’équerre : le résultat est excellent, elle arrive très bien à utiliser l’équerre (ce qu’elle ne réussissait pas avant).

Durant cette deuxième séance, non seulement Viviane retient les tables de multiplication plus facilement mais en plus, elle calcule mentalement plus vite, plus juste, et elle sait tracer un carré, un rectangle, un triangle quelconque avec les outils adaptés et elle connaît les propriétés de chacune de ces figures.

Pour ce qui est du comportement, elle est beaucoup moins excitée, elle ne « s’éparpille » pas dans tous les sens, elle n’essaie plus d’évincer les problèmes en voulant faire autre chose.
Par ailleurs, je lui demande quelles couleurs elle voit dans le phosphène et ce qu’elle me dit correspond à ce que j’attendais.

Durant le premier cours, Viviane avait également du mal à fixer la lampe, son regard allait dans tous les sens, elle n’arrivait pas à fixer son attention sur l’ampoule ; maintenant, pas de problème.
Avec le bandeau, elle arrive aussi très bien à me situer l’emplacement du phosphène dans l’espace, devant son visage.

Et elle a pu me parler de ce qu’elle ressentait : « c’est beau, ça me fait penser à des tableaux (sa famille possède une galerie de peintures), les couleurs me font penser à des méduses », (elle a vu un reportage récemment).
Elle est beaucoup plus volontaire, elle sourit et plaisante même !

À la fin de la séance, elle est partie en courant voir sa maman en disant que c’était « super ! » Ce qui a encore une fois surpris sa mère qui n’en revient pas qu’elle puisse rester une heure à travailler sans rechigner ! « Il y a encore quelques semaines, cela aurait été impossible » me dit-elle.

3ème séance.

Sa maman me dit que Viviane est complètement pacifiée et sereine, elle travaille plus volontairement quand elle rentre de classe, c’est « beaucoup moins la galère ! »
Le maître la trouve plus motivée et elle est moins dans la provocation.

Je lui fais répéter les tables de 2, de 3 : elles sont parfaitement mémorisées.
Je lui fais apprendre la table de 4 aujourd’hui.

Pour le calcul réfléchi, elle arrive à montrer 5 doigts sous la lampe, sans difficulté. Avec le bandeau, elle se montre encore un peu hésitante, mais il y a une nette amélioration, ce qui représente un vrai progrès au niveau de l’organisation spatiale.

Les séances passent de plus en plus vite, à sa grande surprise, elle reprend confiance en elle petit à petit ; elle ne parle plus de faire du français et les cinq dernières minutes, je lui fais faire un petit travail d’arts plastiques qu’elle continuera à chaque fin de séance ; Viviane est ravie !

Et avant de partir, elle fait une séance de phosphènes avec ses souhaits les plus chers :
« Je serai plus sage, je ne veux plus me faire gronder, j’aurai de très bonnes notes en maths aussi bien qu’en français, je ne ferai plus de cauchemars la nuit ».

Justement, la semaine qui a suivi, elle n’a fait aucun cauchemar.

4ème séance.

Quand je la revois, je trouve que ses propos sont beaucoup plus matures ; je découvre une enfant réfléchie, tranquille, pleine de sensibilité, certes, elle se confie volontiers.

L’apprentissage des multiplications devient un jeu, ce n’est plus une corvée car quel enthousiasme quand elle réussit ! Elle n’est plus en situation d’échec et même si parfois il y a des erreurs, elle sait qu’elle va y arriver grâce au mixage phosphénique, donc le moral est au beau fixe !

La séance commence comme un rituel par l’apprentissage d’une nouvelle table de multiplication et par la révision des précédentes.

Ensuite, nous abordons toujours le calcul réfléchi mais avec des nombres chaque fois plus grands, du type : 5 plus 56, en utilisant la même technique.

Puis, aujourd’hui, je vais vérifier ses acquis dans le domaine des techniques opératoires de la multiplication ; 357 x 5 = ?
En fait, elle n’est pas du tout acquise, ni comprise ; elle multiplie le 5 par le 3, puis par le 5, puis par le 7 ; on en profite pour réviser les unités, les dizaines et les centaines, ce qu’elle avait complètement oublié.
Je lui demande de mémoriser ces nombres, ensuite sous lumière, je lui fais mémoriser plusieurs fois :
7 : unité,
5 : dizaine,
3 : centaine ;
Ensuite, je lui fais écrire dans l’espace, devant la lampe, avec son doigt les nombres et chiffre de la multiplication : 357 x 5 = et elle dit à haute voix comment procéder.
Elle refait la même chose sous phosphène, avec le bandeau sur les yeux : elle dessine avec sa main, dans l’espace, le nombre 357 (je suis obligée de l’aider un peu) et elle me dit le nombre des unités, des dizaines et des centaines.
Ceci acquis, elle explique la technique opératoire, sans se préoccuper du résultat ; j’alterne ce travail avec du calcul réfléchi, de la géométrie ; cela lui permet de réinvestir des notions déjà vues et je m’assure qu’elle n’a pas oublié ; en cas d’erreurs, je la corrige et elle répète.

On termine par les tables de multiplication, dans le désordre, à l’envers pour la table de 2 et de 3, avant de continuer le travail d’arts plastiques.

5ème séance.

– Tables de multiplication par 2, 3, 4 : révision.Très bons résultats !

– Table de multiplication par 5 : apprentissage.

– Calcul réfléchi de l’addition du type : 4 plus 76, 8 plus 95 : elle a de bons résultats et elle progresse.

– Technique de la multiplication, avec 2 chiffres aujourd’hui, du type 312 x 45 ; c’est la confusion la plus totale.
Je lui explique sur papier et lui fais mémoriser les nombres pour que sous la lampe, elle puisse répéter quels nombres doivent être multipliés, dans quel ordre ; je lui fais penser au décalage de la 2ème ligne ; ensuite, elle essaie de se souvenir de l’addition lorsqu’elle a terminé de multiplier le nombre 24 par 312.
Je répète la technique car elle s’est trompée.
Sous phosphène, elle refait la même chose, jusqu’à ce que la méthode soit acquise sans aucune erreur et sans oubli ; cela a été laborieux, mais elle a réussi ; elle se montre d’ailleurs très persévérante malgré les difficultés rencontrées.
Pour terminer, je lui fais refaire une multiplication pour mettre en application ce qu’elle vient de mettre en lumière ; elle réussit relativement bien ; nous reprendrons cela lors de la prochaine séance, le mercredi suivant.

Aux dernières évaluations de maths, sa note a augmenté : de 8, elle est passée à 13 sur 20 et le maître a bien remarqué également des changements de comportement.

Puis nous pratiquons la géométrie : je lui fais tracer une frise géométrique assez complexe, constituée de carrés, de rectangles et de triangles, ce qu’elle réussit relativement bien : elle a tout de suite repéré quand il fallait utiliser l’équerre et comment la positionner, ce qui au début des cours n’était pas du tout évident pour elle.

6ème séance.

L’enthousiasme est toujours là, elle pratique le mixage phosphénique avec beaucoup d’intérêt !

Elle me dit que maintenant, tous les soirs, avant de s’endormir, elle observe sa lampe de chevet et émet les souhaits qu’elle prononce en fin de séances.

Comme prévu, nous reprenons la technique opératoire de la multiplication ; c’est bien, c’est acquis.

Donc cela nous permet d’aborder la technique opératoire de la soustraction ; elle a moins de difficultés que pour la multiplication, je lui fais procéder de la même façon.
On prépare sur le papier la soustraction du type :
3 4 1
– 2 8 9

Avec des chiffres tous différents pour éviter les confusions quand Viviane va répéter la technique oralement, sous la lampe et sous phosphène.
Je verbalise donc la technique que je lui fais répéter, jusqu’à ce qu’elle sache parfaitement faire, sous la lumière puis avec le bandeau.
Je lui fais aussi dessiner les nombres dans l’espace, avec sa main et elle répète les chiffres des unités, des dizaines et des centaines.
Je ne lui demande pas le résultat pour l’instant, uniquement la technique, afin que l’effort de mémoire soit focalisé sur la méthode, seule ; lorsque celle-ci sera parfaitement assimilée, je lui demanderai de calculer le résultat.

Avec succès, elle réussit après 2 phosphènes, sa deuxième soustraction, sans oublier les retenues.

Puis, en fin de séance, elle me confie que le maître leur a dit qu’il allait leur apprendre la technique de la division au retour des vacances et qu’elle souhaiterait que je lui montre sous phosphène comment procéder. Je suis tout à fait partante !

Je lui montre la technique et je la lui répète sous la lampe et sous phosphène, après lui avoir fait mémoriser les nombres ; nous reverrons ce travail à son retour de vacances car cela fait beaucoup pour une séance de 1h15.

Elle termine son travail d’arts plastiques dans lequel elle y a dessiné des chiffres et elle a « mis les couleurs du phosphène ! »

7ème et dernière séance.

Viviane finira d’apprendre ses tables de multiplication avec ses parents ; je leur ai expliqué comment faire sous phosphène et d’ailleurs elle se charge de leur faire la leçon de façon tout à fait responsable.

Aujourd’hui, elle va apprendre la table de multiplication par 7.

Elle répète les précédentes, avec succès.

Le calcul mental est en net progrès, on aborde les opérations du type : 24 plus 57, où là, elle ne peut plus utiliser ses doigts et doit trouver une autre stratégie : je lui fais faire ce travail de recherche sous phosphène et finalement elle trouve une solution ! C’est très satisfaisant !

On aborde également les grands nombres ; elle n’éprouve pas de grosses difficultés particulières, elle a compris assez rapidement : par exemple, je lui propose le nombre 1 9 2 0 7 5, je lui fais répéter sous la lampe puis sous phosphène les chiffres des unités simples et les chiffres des mille.
Et je lui explique avant de commencer à écrire le nombre qu’elle doit repérer le nombre de chiffres à écrire : quand elle entend des centaines de mille, il doit y avoir 6 chiffres afin de ne pas omettre le zéro, ce que beaucoup de débutants font en général lorsqu’on aborde ces notions.

Elle réinvestit la technique opératoire de la division et globalement, elle a compris. Ensuite, il conviendra de répéter « l’opération » régulièrement pour ne pas oublier ; elle était très fière de me dire qu’elle a levé le doigt en classe pour s’essayer au tableau, devant toute la classe ; et le maître l’a félicitée !

Avant de terminer, je lui fais faire un bilan de CE2, qu’elle a vraiment bien réussi.

Je décide donc d’arrêter là mes interventions hebdomadaires ; je « passe le flambeau à sa maman » qui est enchantée de l’évolution qu’elle a constatée chez sa fille.
Viviane dort très bien maintenant et se réveille de bonne humeur, à 9 heures environ alors qu’avant elle dormait jusqu’à midi et se réveillait perturbée et agitée.

LE CAS DE KELVIN, 8 ANS, CE2

Kelvin est un enfant qui a des difficultés scolaires dans tous les domaines. Il est en CE2, n’a jusqu’alors jamais redoublé, mais la maîtresse envisage cette année un éventuel redoublement.
J’ai appris par lui-même qu’il avait fait une grave chute de vélo à l’âge de trois ans, qu’il avait été hospitalisé un mois ; il s’était ouvert la tête ; régulièrement, on lui faisait faire des IRM ; mais ses parents ne m’ont rien dit à ce sujet.

Son allure physique démontrait un trouble profond, son visage avait une expression disgracieuse, son regard était vide et sa coupe de cheveux accentuait ce déséquilibre.

J’ai donc commencé à le suivre, à raison de 1h30 par semaine : je lui faisais faire ses devoirs ; mais très vite, on s’est rendu compte que ce temps-là ne suffisait pas, alors je l’ai vu 2 fois par semaine, avec une séance de 1 heure supplémentaire.

Durant cette année de CE2, je n’ai pas pratiqué le Phosphénisme avec lui car tout simplement, à cette époque, je n’avais pas connaissance de ce savoir.

Au début, j’ai tout de suite diagnostiqué des gros problèmes de lecture et de compréhension, minimisés par ses parents, donc j’ai décidé que sur ces deux séances, une serait entièrement consacrée à l’approfondissement de la lecture : j’ai repris une méthode d’apprentissage de lecture de CP qui donnait d’excellents résultats et je lui ai fait faire le programme de CP.
Les progrès étaient palpables bien que lents.

Le reste du travail, Kelvin l’a parcouru difficilement et je manquais de temps pour approfondir tout le programme de CE2. Par ailleurs, il fatiguait très vite et ne fixait pas vraiment les apprentissages ; ses fonctions imaginaires semblaient inexistantes ; il jouait encore avec ses peluches qu’il affectionnait tout particulièrement.

Il est passé de justesse en CM1 et c’est à partir de cette année, en 2000, que j’ai pu lui enseigner le mixage phosphénique que j’avais découvert quelque mois auparavant. Il a été mon premier élève suivi grâce au Phosphénisme !

Kelvin lisait un petit paragraphe d’un texte de CM1. Ensuite, il retenait une phrase compliquée qui lui avait posé problème et il épelait les mots sous la lampe et avec le bandeau ; ensuite il apprenait la phrase par cœur, je la lui lisais plusieurs fois et il devait la répéter sans erreurs, d’une façon fluide et en mettant le ton.

Lorsque le phosphène se terminait, il devait lire à nouveau le paragraphe de façon parfaite. Si la récitation n’était pas parfaite, il fallait recommencer, ce qui lui demandait beaucoup d’effort. Mais petit à petit, il commençait à apprécier le travail sous phosphène.

Pour ce qui est de la lecture, Kelvin progressait relativement vite et ce qui est le plus surprenant c’est que le bénéfice du mixage phosphénique se répercutait sur toutes ses lectures, même celles que nous n’avions pas abordées ; il comprenait de mieux en mieux et commençait à développer son imaginaire pour comprendre le sens de certains mots, en analysant la famille de ce mot, ou d’après le contexte.

Parallèlement, il développait également sa mémoire dans tous les domaines et notamment pour les leçons d’histoire qu’il détestait au début.

À partir de la 9ème séance, Kelvin changeait d’expression ; il avait retrouvé une expression normale, souhaitait changer sa coupe de cheveux, et s’habiller différemment ; il avait de nouveaux copains et ses activités préférées étaient le ski alpin, le vélo et le jardinage. Il avait demandé à sa mère de lui ranger ses peluches dans un carton, il ne voulait plus les voir sur son lit.

Sur le plan scolaire, les résultats remontaient lentement mais sûrement et régulièrement.

Après discussion auprès de ses parents, j’ai appris qu’il ne lui faisait plus faire d’IRM et qu’il ne consultait plus la psychologue.

J’ai continué toute l’année de CM1 ainsi que celle du CM2 et de la 6e.

Ensuite, j’ai déménagé et j’ai changé de région, donc je n’ai pu continuer ce travail avec lui mais régulièrement, il m’écrivait une carte et me disait que tout allait bien pour lui au collège.

Son rêve de toujours était de devenir jardinier, mais aux dernières nouvelles, il souhaitait devenir horticulteur ou professeur d’histoire et de géographie, les matières qu’il détestait le plus quand je lui donnais les cours !

Je souhaite rendre hommage au travail considérable du Docteur Lefebure qui, par son œuvre, nous a légué une source intarissable de solutions pour pouvoir notamment aider les enfants en grande difficulté, qu’elle soit d’ordre intellectuel, mental ou psychologique.

Je suis toujours très surprise, chaque fois, de constater les effets incroyablement positifs du mixage phosphénique sur les enfants. L’influence de la lumière et de la pensée sur les fonctions cérébrales sont remarquables.

Mon souhait est que cette méthode profite à un maximum de professeurs afin de soulager les difficultés des élèves. L’amélioration des résultats est parfois fulgurante et dans tous les cas, au bout de trois semaines de mixage phosphénique, à raison d’une heure par semaine, les enfants ont énormément progressé.

LE CAS DE CHRISTOPHE, CM1, 11 ans.

Christophe est un enfant de 11 ans, très calme, qui a redoublé son CM1.
Sa maman me signale qu’il a des difficultés en maths et en grammaire. Par ailleurs, il n’est pas du tout motivé, se « sent complexé » vis-à-vis de ses camarades de classe, il n’aime pas l’école et il a de mauvais résultats scolaires ; visiblement, cette année de redoublement ne semble pas lui être profitable.
Il faut préciser également qu’il est suivi depuis le CE1 par une orthophoniste.

Ses parents s’occupent très bien de lui après l’école, pour lui faire faire ses devoirs mais c’est très laborieux et Christophe est très lent, il passe tout son temps libre à travailler, ce qui est très lourd pour lui-même ainsi que pour ses parents, surtout qu’il y a un petit dernier qui fait son CP et qui a besoin également d’eux.

Donc, comme je fais toujours en début de séance, je vérifie le niveau de lecture de l’enfant. Et comme dans la majorité des cas, (sauf pour Viviane qui était « hors norme »), Christophe ne maîtrise pas la lecture depuis le CP, me confie-t-il. Il ânonne les mots, sa lecture est incertaine, hésitante. Et lorsqu’il rencontre des difficultés pour déchiffrer un mot, il « fonce », le lit n’importe comment et continue sa lecture tranquillement, comme si de rien n’était. Évidemment, il n’a rien compris de ce qu’il a lu lorsqu’il a terminé !

Nous allons commencer la séance par une présentation du Phosphénisme. Très vite, je ressens que Christophe adhère complètement au processus et il se montre enthousiaste dès le début.

Je lui fais lire une partie d’un texte de son choix, dans le manuel de français de CM1 : 9, 10 lignes, pas plus. Ensuite, il choisit la phrase qui lui pose le plus de problèmes, notamment avec des mots difficiles à lire ou difficiles à comprendre.
Puis, je lui fais épeler ce ou ces mots, je lui explique le sens avant de commencer la séance de mixage phosphénique.
Sous la lampe, il recommence à épeler les mots, il donne leur sens, il répète plusieurs fois cet exercice.

Ensuite, avec son bandeau, il réitère la même opération ; je lui relis la phrase qu’il va mémoriser et répéter sans accrocher un seul mot. Il faut qu’il puisse la redire d’une façon fluide, en mettant l’intonation voulue et en marquant la ponctuation. Puis, il explique ce qu’il a compris.

Pendant le phosphène, s’il reste du temps, je relis le paragraphe en entier et il essaie de m’expliquer ce qu’il comprend. Je l’aide éventuellement pour qu’il retienne au final le sens juste du texte.

Lorsque la séance de mixage est terminée, Christophe relit le texte à voix haute et recommence à expliquer ce qu’il a compris. Parfois, je lui fais épeler toute une phrase afin de faciliter la mémoire orthographique des mots.

Parallèlement, je lui fais faire de l’analyse grammaticale sous phosphène : il doit reconnaître où se trouvent le nom (propre ou commun), le déterminant (sa nature), le verbe (son groupe et le temps de conjugaison), le complément d’objet direct ou indirect, le complément circonstanciel, l’adverbe, etc.

De même, que pour les exercices précédemment cités, il recommence la même chose une fois le mixage phosphénique terminé.
Je lui fais également écrire la phrase les yeux bandés, dans l’espace avant de l’écrire sur papier. Il porte ainsi toute son attention sur les sensations cénesthésiques que lui donnent ces mouvements, ce qui favorise sa mémoire orthographique. La conscience motrice sera ainsi plus stimulée et plus performante.

Nous avons eu recours à quatre séances de mixage phosphénique de 1 heure chacune pendant lesquelles, j’ai surtout mis l’accent sur l’apprentissage de la lecture/compréhension.

Les dernières 20 minutes, je lui faisais résoudre des problèmes mathématiques (lecture, compréhension, mise en évidence des éléments importants de l’énoncé) : le tout sous phosphène ; Christophe avait de plus en plus de facilité dans ce domaine.

Pour la géométrie, les progrès ont été fulgurants ; au bout de la deuxième séance, il avait déjà beaucoup progressé et se sentait de plus en plus à l’aise.

Comme il reprenait confiance en lui pour la lecture, il reprenait confiance également dans tous les domaines : le mixage phosphénique a été pour lui un révélateur très puissant qui lui a permis d’apprendre d’une façon approfondie et efficace.

Au terme des 4 séances, je lui ai conseillé de pratiquer le mixage à la maison avec l’aide de ses parents très enthousiastes aussi : il devait revoir ses tables de multiplication, continuer la lecture, apprendre ses leçons de géographie et d’histoire, faire de temps en temps quelques problèmes de maths.

J’ai eu de ses nouvelles deux ans plus tard : Christophe est passé en 6e, au collège, sans problème et en plus avec d’excellents résultats ; il a repris goût aux études et envisage de devenir vétérinaire !

Phosphénisme © Extrait de « Univers Énergie Phosphénique ».