INTERVIEW
Questions - Réponses1re partie : Phosphénisme, l’enquête.
Q. : Bonjour M. Stiennon, je suis Delphine, j’ai 21 ans et je souhaite intégrer une école de journalisme.
J’ai connu et pratiqué le Phosphénisme grâce à ma mère, dès l’âge de 7 ans. Je me rappelle qu’au début, elle me faisait faire trois phosphènes tous les soirs dans mon lit pour m’aider à mieux dormir disait-elle et j’ai toujours continué jusqu’à ce jour. Maintenant, avec le recul, je comprends mieux pourquoi je fais des rêves magnifiques et très riches en couleurs.
Elle m’a aussi beaucoup fait pratiquer ce que vous nommez « la lecture sous phosphène ». Toutes les révisions de mes devoirs et durant les vacances scolaires les « cahiers de vacances » se faisaient avec cette méthode.
Je suis convaincue que sans cette pratique je n’aurais jamais eu autant de facilités à l’école.
Je me suis également servi de la méthode du Mixage Phosphénique pour passer mon bac L (littéraire) que j’ai obtenu avec mention très bien.
R. : C’est un très beau témoignage que vous me faites là !
Q. : Je vous remercie d’avoir accepté mon interview car j’ai cru comprendre que vous étiez réticent à parler aux journalistes.
R. : En effet, traiter l’information ne veut pas dire nécessairement maîtriser le sujet que l’on traite, d’où les risques d’interprétation et de déformation, sauf pour les journalistes d’investigation qui se donnent plus de moyens. Par ailleurs, par le passé il y a eu des journalistes de grandes chaînes de télévision qui ont bien essayé de faire un reportage ou une émission sur le Phosphénisme. J’ai passé beaucoup de temps à leur expliquer en quoi cela consistait, mais sans me donner de raison, un jour ils ont renoncé au projet. Je pense que le sujet les dépasse complètement surtout l’aspect « implication avec les religions ».
Je reconnais que de lire le livre du Dr Lefebure « La Clé des Manifestations Surnaturelles, Bernadette Soubirous et les manifestations surnaturelles à Lourdes » ne peut que jeter le trouble et laisser dubitatif si on n’est pas vraiment instruit dans la Phosphénisme.
En ce qui vous concerne, j’ai accepté car votre démarche est différente dans la mesure où vous connaissez le Phosphénisme pour l’avoir expérimenté et vous avez tout d’abord pris le temps par vous-même d’étudier le sujet en vous procurant tous les livres du Dr Lefebure ainsi que son cours complet. Vous n’arrivez donc pas avec un calepin vierge et un stylo. Je vais donc faire de mon mieux pour vous répondre.
Q. : Il est curieux que le Phosphénisme, qui paraît faire partie de la trilogie : Hypnotisme, Magnétisme, Phosphénisme, ne soit pas plus connu.
R. : Oui, si on veut, on peut le dire, on peut parler de trilogie. Le magnétisme et l’hypnotisme ont surtout été étudiés vers les années 1800 alors que le Phosphénisme date des années 1960.
Il me faut souligner un point important concernant le Phosphénisme, c’est qu’il s’agit d’une méthode qui n’est pas libre de droits. Certes, cela garantit une meilleure intégrité de la méthode, mais dans le même temps cela en limite la diffusion
La méthode du Dr Lefebure recouvre trois aspects :
– L’aspect pédagogique qui pourrait intéresser un très large public ;
– l’aspect développement individuel qui pourrait convenir à quelques enseignants de diverses disciplines qui souhaiteraient ajouter une corde à leur arc ;
– l’aspect technique initiatique d’un abord plus complexe et qui ne peut être diffusé que par des professeurs de l’École du Dr Lefebure.
Q. : Le Phosphénisme est donc relativement récent, ou plus exactement, ce qui est récent ce sont les travaux du Dr Lefebure sur les phosphènes qu’il a baptisés Phosphénisme, car la pratique en elle-même peut être considérée comme ancestrale. Quoi qu’il en soit, si l’on prend en considération les moyens de communication actuels, il n’en reste pas moins curieux de constater que peu de personnes sont au courant de son existence en dehors de certains milieux.
R. : Nous sommes en 2014 et Internet est relativement récent lui aussi, par ailleurs à son époque le Dr Lefebure n’était pas ce que l’on peut appeler « un bon communicant », ce serait même plutôt tout le contraire. Et pour ma part, je dois bien avouer que j’ai toujours tout fait pour maintenir le Phosphénisme dans une certaine « confidentialité ».
Q. : Pourquoi dites-vous que le Dr Lefebure n’était pas un bon communicant et pourquoi vous-même n’avez-vous pas cherché à diffuser sa méthode beaucoup plus largement alors que vous êtes son successeur et héritier spirituel ?
R. : En ce qui concerne le Dr Lefebure, la raison est fort simple, c’était avant tout un chercheur complètement obnubilé par ses travaux, ce qui l’a conduit à beaucoup d’erreurs notamment en matière de communication.
Quant à moi, je ne suis pas sorti d’une école de commerce et les lois et règles du marketing m’échappent quelque peu. De plus, je n’ai jamais trouvé dans mes relations une seule personne ayant l’étoffe d’un marketeur.
Être à la direction du Phosphénisme c’est un peu comme être un cocher de fiacre qui conduirait une diligence harnachée d’une centaine de chevaux. Tant que ceux-ci marchent au pas, donc tout doucement, on peut maîtriser les rênes. Mais si on lance ne serait-ce qu’un petit galop, alors là, les choses peuvent très vite se compliquer si on n’a pas la formation et la structure pour gérer. Voilà pourquoi, n’ayant pas à mes côtés la ou les personnes avec les capacités et les ressources suffisantes, je n’ai pas pu réaliser une diffusion massive du Phosphénisme à ce jour.
Mais à notre époque, les choses sont bien différentes car il y a de plus en plus de personnes sur Internet qui s’intéressent au e-marketing. Je ne désespère donc pas de rencontrer un jour une personne qui voudrait s’occuper de la diffusion, et plus particulièrement en direction des États-Unis et des pays anglophones.
Car n’oublions pas, d’une part, qu’Internet est en grande majorité anglophone et, d’autre part, qu’aucune méthode, à ma connaissance, n’a eu un retentissement mondial sans être passée par les USA.
Il est clair, que celui qui voudra s’occuper de la diffusion, non seulement gagnera le jackpot, mais en plus œuvrera pour l’évolution de l’humanité.
En tout cas, l’histoire devra simplement retenir que j’aurai passé ma vie à essayer de protéger et préserver les travaux du Dr Lefebure pour les générations futures et cela, croyez-moi, n’est pas une mince affaire.
Entre les opportunistes et ceux qui aimeraient bien amalgamer le Phosphénisme à des disciplines plus ou moins douteuses…
Q. : J’ai trouvé sur Internet le site d’une personne, à l’argumentation assez légère je dois dire, qui dit avoir connu le Dr Lefebure et je ne trouve pas son nom sur votre site.
R. : Cela m’amuse toujours énormément lorsque je lis qu’une personne proclame avoir connu le Dr Lefebure. J’ai passé presque huit ans à côté du personnage et c’est moi qui organisais en grande partie son agenda, surtout en ce qui concerne les conférences et les formations qu’il dispensait. Et durant toutes ces années, je ne lui ai jamais connu un seul collaborateur autre que moi-même. C’est également moi qui étais présent à son décès et à ses funérailles…
Donc, quand une personne dit « j’ai connu le Dr Lefebure » elle devrait préciser « lors d’une conférence ». C’est-à-dire qu’elle ne l’a pas connu plus longtemps que ce que dure une conférence
Q. : Cela a donc créé quelques jalousies que le Dr Lefebure vous ait désigné comme son successeur et indiqué sur son testament que vous vous occuperiez de la diffusion ?
R. : Peut-être pas jalousie mais plutôt convoitise mal placée.
D’ailleurs je vais vous confier qu’après le décès du Dr Lefebure, un responsable d’une organisation très connue à l’époque est venu me proposer 1 million de francs — ce qui correspond à notre époque à plus de 150 000 euros — si je lui cédais tous les droits que m’avait légués le Dr Lefebure par voie testamentaire. C’est sûr qu’à l’époque cela représentait une somme vraiment très importante, mais je me souviens parfaitement lui avoir répondu « ni moi ni le Phosphénisme ne sommes à vendre ». Peu de temps après éclataient les affaires sur les sectes et j’ai découvert qu’il faisait partie d’une des 176 organisations sous surveillance de l’État français…
Je rappelle, s’il en était encore besoin, qu‘avec le Phosphénisme il n’y pas de gourou auquel on doit faire allégeance ; pas de dogme (croyants comme athées peuvent pratiquer) ; pas d’adeptes coupés du monde, mais simplement des pratiquants individuels parfaitement autonomes et bien intégrés dans la société. Il n’y a pas non plus de relation de hiérarchie instituée entre les Phosphénistes qui pour la presque totalité ne se connaissent pas entre eux, et comme il n’y a pas de communauté à proprement parler, aucune pression psychologique ne peut s’exercer sur les pratiquants qui décident d’arrêter. Précisons également que personne ne s’enrichit de manière éhontée, ni ne vit dans le luxe grâce au Phosphénisme. Enfin, le Phosphénisme n’a pas vocation à infiltrer les instances du pouvoir et c’est pour toutes ces raisons qu’il est la seule organisation ésotérique/initiatique mondiale à ne PAS être classée « secte ».
Le Phosphénisme n’a donc JAMAIS été classé « secte » et c’est pourquoi vous ne le retrouverez pas dans la liste des 3 200 organisations classées comme telles, parmi lesquelles 176 sont répertoriées comme dangereuses).
À ce propos, nous pouvons affirmer que le Phosphénisme n’est pas une secte mais un « secticide ».
Le Phosphénisme c’est la diffusion auprès du grand public d’un enseignement qui jadis était confidentiel et réservé à une élite d’initiés.
De plus, tout le monde peut s’instruire dans le Phosphénisme par Internet sans dépendre de qui que ce soit. Une fois le principe du phosphène compris, il n’y a plus qu’à l’appliquer dans sa vie quotidienne, personnelle, familiale ou professionnelle.
Q. : Le Phosphénisme peut-il permettre de générer d’importants revenus ?
R. : À l’heure actuelle non, et cela pour deux raisons. La première c’est qu’il n’y a pas de diffusion réelle, juste une petite communication qui permet de couvrir les frais courants. La deuxième raison que j’ai déjà exposée, c’est que je n’ai jamais rencontré une personne qui ait souhaité s’investir en faisant de la diffusion son métier.
Q. : Qu’est-ce que vous entendez par les frais courants ? Pouvez-vous être un peu plus précis ?
R. : Je me suis toujours arrangé pour réaliser un chiffre d’affaires qui couvre mon salaire qui a toujours tourné autour du « salaire minimum », jamais plus, et les frais liés à la diffusion du Phosphénisme.
Donc, si on met de côté mon salaire, qui me permet tout juste de couvrir mes besoins, tout ce que rapporte la diffusion du Phosphénisme est d’abord et prioritairement investi pour la préservation de celui-ci notamment au travers d’un site Internet et des traductions principalement en langue anglaise des livres du Dr Lefebure. Or, rien que cette partie-là a été un réel investissement financier.
Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les tarifs demandés par les traducteurs professionnels et de multiplier par le nombre de livres et de pages Internet. Bien entendu, cet investissement a été étalé sur plusieurs années. Aujourd’hui c’est terminé puisque pratiquement tout a été traduit. Il n’y à plus qu’à exploiter et diffuser.
À cela il faut également ajouter les frais publicitaires qui sont assez élevés. Surtout la publicité sur Google. Quand certains dépensent 30000 € par mois pour promouvoir leurs produits, moi j’en dépense 300 ! Or, plus on peut dépenser et plus on peut mettre des mots-clés à des enchères très élevées et donc se retrouver très vite en position dominante sur un marché. Si vous êtes en mesure de mettre un mot-clé important pour votre activité à 5 euros le clic ou bien plus, je vous laisse calculer ce que cela peut représenter comme budget chaque jour et pour chaque mois si vous avez une centaine d’internautes qui cliquent sur le lien…
C’est aussi cela Internet : ne peuvent avoir une présence effective et donc se faire connaître que ceux qui sont en mesure d’investir financièrement de façon importante.
Or, il ne faut pas rêver, sans un minimum de publicité votre produit quel qu’il soit ne sera jamais connu. C’est absolument impossible.
Q. : Pourquoi chercher à vivre modestement, y a-t-il une raison spéciale liée au Phosphénisme ?
R. : Non, absolument aucune raison spéciale, si ce n’est celle de réserver les profits pour la diffusion.
Mais je dois aussi vous avouer que c’est également pour éviter la critique facile de ceux qui pensent que la recherche spirituelle ne rime pas avec vivre normalement et je ne parle pas de vivre très confortablement.
Ces mêmes personnes qui sont les premières à critiquer que l’on puisse avoir un salaire de cadre sont les premières à avoir chez elles, ordinateur, chaîne HI-FI, Home cinéma et tout le confort dernier cri en électroménager et bien sûr téléphone portable récent…
Q. : Combien y a-t-il de personnes qui travaillent au sein des Éditions Phosphénisme et de l’École du Dr Lefebure ?
R. : Ma réponse va certainement vous surprendre, mais nous ne sommes que 2 personnes en permanence : ma femme et moi-même.
Plus un ami d’enfance (Alain L.) qui travaille à mi-temps comme éducateur sportif et répond à certains courriers (de chez lui) lorsque je suis débordé.
J’ai également deux autres amis de très longue date (Alain P. et Pierre D.) qui sont dans l’informatique et qui m’aident à temps perdu. Sans leur aide précieuse ce site n’aurait jamais vu le jour.
À cette mini équipe s’ajoute deux collaboratrices, dont l’une est directrice d’une agence de Cartographie (Delphine M.) et l’autre webmaster (Marie B.).
Une amie (Rose Marie M. retraitée) qui me fait de la relecture.
Et enfin, quelques amis de longue date également qui m’apportent leur aide quand j’ai besoin.
À cette équipe « technique » j’ajoute les personnes qui font partie des comités des référés et d’éthique, tous ont un métier (avocat, commissaire de police, juge etc.). Pour avoir connu le Dr Lefebure, ils sont avec moi les « gardiens » du Phosphénisme.
Q. : J’ai été surprise de trouver assez peu de critiques sur Internet visant le Phosphénisme. Est-ce parce que le Phosphénisme n’est pas assez connu ?
R. : Je ne le pense pas, car la méthode est quand même diffusée depuis 1956 et cela fait plusieurs milliers de personnes qui l’ont déjà pratiquée.
Le livre du Dr Lefebure « Le Mixage Phosphénique en pédagogie » a eu 16 éditions, ce qui fait depuis la première édition quelque chose comme 60000 exemplaires de vendus et je ne compte pas la version PDF.
Avez-vous entendu parler du livre « Quand la Chine s’éveillera » ?
Q. : OUI
R. : Est-ce que vous l’avez lu ?
Q. : NON
R. : J’ai souvent posé cette question en conférence et bien que pratiquement tout le monde ait entendu parler de ce livre, très peu de personnes l’ont lu. Eh bien, si vous faites une petite enquête auprès de vos amis, vous trouverez plus de personnes qui connaissent ou ont entendu parler du Phosphénisme que de personnes qui ont lu le livre « Quand la Chine s’éveillera » de l’ancien ministre Alain Peyrefitte. Bon, il faut dire que cette question je la pose à des personnes qui sont dans le domaine du développement personnel ou de la voie initiatique.
Mais tout ça pour dire qu’en effet il est curieux, compte tenu de l’esprit de l’être humain, qu’il n’y ait pas de critiques virulentes sur Internet.
À la date d’aujourd’hui, on ne trouve qu’un ou deux commentaires qui ne sont pas vraiment des critiques en soi et qui, en plus, ont été postés par des personnes qui n’ont même pas expérimenté suffisamment longtemps pour pouvoir réellement se permettre de porter un jugement. C’est un peu comme si vous vouliez perdre quelques kilos et que vous ne fassiez régime qu’un ou deux jours et que vous proclamiez expert pour juger si le régime est efficace ou non.
Après il faut retirer ceux qui ont une démarche humoristique ne sachant pas trop de quoi il en retourne réellement.
J’ai même été surpris que cela nous attire quelques clients qui sont devenus par la suite des sympathisants à l’instar de Guy qui s’était livré à une petite enquête avant de nous connaître. Avec sa permission, je reproduis ici intégralement son écrit rédigé en réponse à un commentaire ironique sur un blog, car je trouve qu’il a fait un très bon travail et en toute objectivité :
Pour les besoins de cette petite enquête, j’ai commencé par m’intéresser à la structure juridique de la société qui diffuse les travaux de feu docteur Lefebure. Sur un plan fiscal et social et malgré des contrôles par les services de l’État, à plusieurs années d’intervalle, aucune faute n’a été relevée. La société étant en tout point en conformité avec les réglementations. Ceci étant, je me suis intéressé au contenu du site Internet. Le moins que l’on puisse en dire, c’est qu’il est très dense et est composé de nombreuses rubriques avec des illustrations originales en 3D, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde. Sans oublier les animations également en 3D pour illustrer les principes de base de la méthode. Il y a également des petits sites qui exposent plus particulièrement un thème. Il y en a un pour les aspects pédagogiques, un autre plus orienté vers le développement personnel et d’autres sur des thèmes spécifiques comme l’encyclopédie des phosphènes (physiologique) et l’encyclopédie du Phosphénisme. Ils ont ainsi créé leur propre Wikipédia en expliquant les raisons de leur démarche. Pourquoi le Phosphénisme n’est-il pas sur Wikipédia qui est une encyclopédie libre ? Et il y a également des sites réalisés par des pratiquants en leur nom propre. Tout ceci est recensé dans la page lien du site. Il y a aussi de nombreux sites qui présentent la méthode dans diverses langues. Certains sites comme les sites anglais, espagnol, italien, portugais etc. sont la copie du site français. Qui peut bien faire tout cela ? Pour poursuivre cette petite enquête, je me suis fait aider par un ami dont le métier est journaliste d’investigation. Bien que nous n’ayons pas eu directement le responsable mais une personne chargée du suivi informatique, nous avons pu obtenir quelques éléments de réponse. Mais avant cela, l’historique du Phosphénisme suggère que la discipline aurait connu deux époques bien distinctes. Mais loin d’être arrêté par la controverse, il est allé jusqu’à placarder sur les murs de Paris, des affiches expliquant comment reproduire ce phénomène tout en dénonçant l’omerta que l’église aurait exercée autour de ses travaux… Durant cette époque où il menait de front ses recherches sur le Phosphénisme et son combat pour la diffusion de ses travaux, il commit de nombreuses erreurs de communication. Il est clair que placarder sur les murs de Paris des affiches jugées anti-catholiques ne pouvait que lui attirer les foudres de certains paroissiens. Un autre aspect très amusant du personnage était qu’il donnait des cours privés de Phosphénisme, et qu’il établissait une feuille de soins pour que l’élève puisse se faire rembourser par l’assurance maladie… Après plusieurs années, la Sécurité Sociale le convoqua et il préféra rendre sa plaque de médecin. Aujourd’hui, ses travaux sont diffusés par son principal collaborateur de l’époque “Daniel Stiennon”. Celui-ci lui ayant servi de secrétaire bénévole a créé en 1986 une société afin d’assurer la publication des livres et leur diffusion. C’est lui qui a mis en place toute cette stratégie de communication et de diffusion. Il est à noter toutefois qu’il n’a pas repris l’intégralité des travaux du Dr Lefebure. Certains aspects étant considérés comme obsolètes ou faisant partie d’une autre époque… D’ailleurs, on s’en aperçoit clairement en lisant les nombreux témoignages. Il semblerait que la seule préoccupation des pratiquants se situe au niveau de l’expérimentation pour obtenir des phénomènes psychiques. Les pratiquants sont de toutes classes, de tous les milieux sociaux, de toutes confessions et de tous âges. À la question posée qu’elle est la politique de diffusion ? La recherche du profit financier n’est pas leur préoccupation, car non seulement tous ceux qui contribuent à propager les techniques d’activation cérébrale du Dr Lefebure ont tous un métier, notamment dans le domaine informatique, depuis quelques années, mais ils aiment aussi à rappeler que le Phosphénisme peut être pratiqué sans qu’il soit nécessaire de débourser un seul centime d’euro. Ce mouvement est loin d’être marginal car contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, beaucoup de personnes connaissent son existence. J’en ai fait l’expérience auprès de mes collègues de travail où dans notre groupe au moins l‘un d’entre nous connaissait cette pratique. Deux choses restent surprenantes ; si on retire les critiques sarcastiques sur la forme, on ne trouve aucune critique réelle, notamment de scientifiques ou de hauts dignitaires ecclésiastiques, toutes obédiences religieuses confondues. Il ne faut pas oublier que le Phosphénisme, d’après son auteur, c’est l’explication de l’origine des religions, ce qui, quelle que soit l’explication donnée, ne peut que susciter des attaques. Je suis donc allé voir du côté de la Zététique et là encore aucune trace virulente contre ce mouvement. Ayant contacté un de ses membres, j’ai pu apprendre qu’ils avaient bien cherché à démonter le mécanisme, mais qu’ils en étaient restés là (sic). L’autre aspect surprenant, c’est l’aspect disons individualiste. Chacun prend dans la méthode ce qui l’intéresse et s’en va de son côté. Il n’y a donc aucune confrérie ou groupement entre les pratiquants. Seule une infime minorité échange conseils pratiques et expériences par le biais d’Internet. Cette méthode se répand donc essentiellement par le “ bouche-à-oreille ”. Il y a toutefois des conférences, par exemple, la dernière donnée par le représentant espagnol à Mexico a réuni par trois fois jusqu’à 500 personnes… Les promoteurs de ce yoga original ont adopté une ligne de conduite : « ne jamais chercher à convaincre une personne pour l’amener à la pratique ; mais se contenter uniquement de donner quelques explications de base et laisser chaque individu se faire sa propre opinion. Le Phosphénisme étant une constante dans L’Humanité, un moment viendra où sa pratique sera connue du plus grand nombre. Si je veux aller plus loin, et écrire un livre sur ce mouvement, je n’ai d’autre choix que d’adopter l’attitude scientifique et d’en passer moi-même par l’expérimentation. J’ai donc l’intention d’expérimenter cette méthode afin de me rendre mieux compte de quoi il retourne. |
Q. : En effet, c’est très explicite et en plus cela répond à pas mal de questions que je voulais vous poser. Et donc, à la suite de cela est-il devenu un sympathisant ?
R. : Je dirais même qu’il est devenu un collaborateur à part entière.
Q. : C’est vrai que pour beaucoup de disciplines les critiques sont très virulentes sur Internet.
R. : Comme je l’ai déjà dit: «Internet, c’est aussi cela, 90% d’internautes qui prennent leur site, leur blog, ou les forums comme thérapie et y déversent leurs névroses, phobies, et paranoïa. Image de notre société de malaise…»
La critique est toujours très intéressante à condition qu’elle soit constructive c’est-à-dire qu’elle apporte quelque chose dans le but de faire avancer.
Or, vous remarquerez que sur Internet, on entend très souvent les mécontents de la pratique de telle ou telle méthode, or cela n’est pas le cas pour le Phosphénisme puisque les seuls et rares personnes à s’exprimer sont des personnes qui n’ont pas réellement expérimenté, elles le disent elles-mêmes. De plus si vous comparez à d’autres méthodes, vous observerez qu’ailleurs on tire carrément à boulets rouges et les critiques ne sont plus sarcastiques mais carrément méchantes et virulentes.
Et en plus, sur certaines disciplines pourtant très populaires elles sont plus nombreuses que les louanges. Bon, il faut dire que l’on entend plus facilement les mécontents que les satisfaits. Car si l’on est content on n’a aucune raison particulière de le dire et de ce fait on entendra plus facilement les mécontents…
En résumé, pour une méthode qui est diffusée à plusieurs milliers d’exemplaires depuis 1956, il est vraiment surprenant, je le reconnais et j’en suis moi-même le premier surpris, qu’il n’y ait aucune réaction virulente envers le Phosphénisme.
Mais cela viendra certainement un jour, n’ayons crainte… (Sourire)
Peut-être que cela nous permettra de récupérer encore des sympathisants de grande valeur comme Guy…
Tiens! Je vais vous raconter une petite histoire qui exprime bien la noirceur de la pensée de l’être humain, s’il en était besoin:
Lorsque j’habitais Paris, la gardienne de l’immeuble où étaient installées les Éditions Phosphénisme avait pris l’habitude de conserver les pots de fleurs que les locataires de l’immeuble jetaient au moment de leur déménagement. Au fil des années les pots de fleurs avaient complètement envahi la cour et il ne restait plus comme place que la cage d’escalier. Pensant bien faire en mettant un peu de verdure dans cet immeuble, la gardienne a très vite été confrontée au mécontentement de deux propriétaires qui ont eu peur qu’au moment de l’arrosage l’eau n’abîme les marches de l’escalier… Alors qu’il faut noter, que c’est cette même gardienne qui était en charge du nettoyage de la cage d’escalier…
Résultats, les fleurs ont progressivement disparu de l’immeuble.
Q. : Qu’est-ce qui vous manque aujourd’hui le plus pour faire connaître le Phosphénisme, comme sont connus l’hypnotisme et le magnétisme ?
Est-ce une question d’argent ?
R. : Non, pas spécialement une question d’argent, mais plutôt une question de compétence que je n’ai pas et que je recherche au travers d’un associé ou d’un collaborateur.
Q. : J’ai trouvé des personnes qui enseignent le Phosphénisme quelquefois sous une autre appellation générique comme « Luminopédagogie » où « Luminologie », terme repris de l’anglais « luminology », comment être sûr que l’enseignement dispensé est conforme aux recommandations du Dr Lefebure ?
R. : C’est à vous d’exiger de l’enseignant de vous prouver sa certification.
Je délivre un diplôme ou une certification à toute personne qui a suivi une formation et qui a réussi son examen. Si la personne n’est pas en mesure de vous montrer ce certificat où j’ai apposé ma signature, il y a de fortes chances pour que l’information qu’elle vous donne soit tirée uniquement de ce qu’elle pense avoir compris bien souvent lors d’une simple lecture d’un livre du Dr Lefebure.
Donc, sans contrôle par une autorité, il y a toujours le risque d’une mauvaise interprétation et d’une information donnée erronée.
De plus, d’une façon générale il est toujours préférable de prendre des informations à la source. Vous connaissez peut-être cet exercice pratiqué encore de nos jours par les étudiants en psychologie lorsqu’ils étudient les mécanismes de la rumeur: le professeur chuchote dans l’oreille d’un de ses étudiants une courte histoire, puis celui-ci doit à son tour la chuchoter dans l’oreille d’un de ses camarades, puis celui-ci à son tour fait la même chose, il la chuchote dans l’oreille d’un autre étudiant et ainsi de suite jusqu’à ce que l’histoire ait fait le tour de tous les étudiants de la classe. Puis, enfin le dernier à avoir entendu l’histoire doit la conter au professeur. Et quand cette histoire revient après avoir fait le tour de la classe, elle n’a strictement plus rien à voir avec l’histoire du départ! Moralité: plus on s’écarte de l’épicentre, à savoir de la source des informations, plus celles-ci sont déformées, jusqu’à en perdre parfois complètement leur substance.