ENSEIGNEMENT PÉDAGOGIQUE
ET MIXAGE PHOSPHÉNIQUE EN AFRIQUEPar : Brou KOUAME Abidjan (Côte d’Ivoire)
Vice-président de l’ONG ASR (Alphabétisation et Santé en Milieu Rural)
Vice-président de l’OPGE (Organisation pour la Protection et la Gestion de l’Environnement)
Si l’enseignement pédagogique moderne se distingue de celui des sociétés traditionnelles, par son caractère scientifique, celles-ci ont toujours transmis leurs savoirs aux enfants ou jeunes de classe d’âge autour du feu ou lors des pleines lunes. Des habitudes qui s’apparentent fortement aux mixages phosphéniques, qui consistent à mélanger une pensée avec un phosphène, c’est-à-dire la courte fixation d’une source lumineuse.
Au regard de ce qui précède, se peut-il que le mixage phosphénique ait toujours existé en Afrique dans la transmission des connaissances aux nouvelles générations ? Quel état pouvons nous dresser de cette méthode de nos jours ?
I/ Un enseignement pédagogique emprunt de mixage phosphénique
Aussi loin que peuvent remonter nos souvenirs dans la mémoire des sociétés traditionnelles africaines, aucun savoir lié à la cosmogonie, aux légendes ou à l’histoire n’a pu se transmettre sans la présence d’une source lumineuse (Feu, Soleil, Lune). Les grandes vérités cosmiques étaient révélées aux cours des initiations faites autour de grands feux. Dans le nord de la Côte d’Ivoire, l’initiation chez le peuple sénoufo en est une illustration. Après les épreuves physiques, les impétrants, se présentaient devant un grand feu avec d’énormes flammes, pour recevoir des enseignements longtemps cachés au profane. Ainsi le voile était levé sur certaines réalités spirituelles.
Il faut noter que la transmission de ces connaissances se faisait oralement et celles-ci devaient rester gravées de manière indélébile dans la mémoire des apprenants.
Dans nos villages, nous apprenions des valeurs sociales que nous devions intégrer dans nos comportements lors des contes autour du feu. Les yeux étaient rivés sur les flammes qui ondulaient sans cesse. Et nos pensées ne manquaient pas de suivre ces rythmes. Parfois, nous percevions comme des images qui surgissaient de nos profondeurs.
Nul doute que la fixation des sources lumineuses en Afrique, consciemment ou non, a influencé positivement le développement politico-socio-culturel de nos sociétés. Nos griots africains (historien oral africain, gardien de l’histoire du village et de la généalogie de ses habitants) dans le manding (qui a rapport aux Mandingues (groupe de populations vivant en Afrique occidentale ; [nom masculin] Groupe de langues parlées en Afrique occidentale.), mémoire immortelle, apprenaient l’histoire des grands hommes en faisant des mixages phosphéniques. Il en va également des artisans, tisserands, sculpteurs, potiers… qui ont vu leur inspiration amplifiée par cette même méthode, vu la qualité de leurs œuvres.
Cependant, l’enseignement pédagogique moderne a négligé cette méthode.
II/ La perte de la méthode du mixage phosphénique par les colonisations
Le système éducatif hérité de la colonisation a éclipsé cette méthode. Nos Etats sont passés par de nombreux systèmes pédagogiques pour aboutir aujourd’hui à la méthode par compétence. Cette multiplicité de méthodes dans la pédagogie est révélatrice d’un malaise : la recherche d’une méthode d’apprentissage idoine afin d’améliorer les résultats scolaires ou estudiantins. Cependant, face aux nouvelles méthodes dites évolutives, le taux de réussite dans nos écoles n’ont fait que régresser d’année en année. Il s’ensuit les tares et les déviations que connaissent nos sociétés : échec scolaire, corruptions, dégradation des valeurs morales. Ces situations sont la conséquence de l’abandon d’un enseignement pédagogique alliant le mixage phosphénique. Cette méthode contribuait à l’épanouissement de l’être tout entier tant au niveau intellectuel que spirituel.
Notre époque est celle de la technologie et de l’information qui voit naître des outils divers visant un apprentissage plus facile. Mais que d’échecs ! Il semble même que des appareils, des consoles, tout comme des jeux sur papier peuvent nous aider à redonner de la jeunesse à notre mémoire.
Face à une telle problématique, le mixage phosphénique se présente comme une alternative saine, naturelle et durable. D’où la nécessité de sa valorisation ou sa revalorisation en Afrique.
Aujourd’hui, les recherches du Dr LEFEBURE ont montré que ce qui a été à la base du rayonnement des civilisations égyptienne, grecque et romaine est le mixage phosphénique. C’est-à-dire l’apprentissage par mélange d’une pensée avec fixation d’une source de lumière. Et que nos sociétés traditionnelles ont également pratiqué, consciemment ou non, cette technique pour transmettre leur connaissance.
Le Dr LEFEBURE a souligné que les civilisations citées plus haut ont décliné parce qu’elles ont abandonné ou interdit cette pratique. Aussi pour ne pas que l’Afrique disparaisse, il y a une nécessité de recourir à cette méthode d’apprentissage qui en elle-même n’est pas nouvelle. Elle est à la genèse des choses.
L’appropriation par l’Afrique du mixage phosphenique permettra de relever le niveau de l’éducation, d’accroître le taux d’alphabétisation, d’optimiser la créativité entre autres. Pour exemple le taux de réussite au bac en Côte d’Ivoire était de 20% en 2009 contre 38% en 2008. En 2010 ce taux est passé à 24,51%. Tout porte à croire que le système lui-même est malade.
Conclusion
L’enseignement pédagogique et le mixage phosphénique peuvent être conciliés afin d’aboutir à un meilleur rendement. Cette méthode a bien un avenir certain en Afrique, pour mettre fin aux préjugés (confiscation de l’intelligence, envoûtement…) liés à l’échec scolaire de bon nombres d’enfants.
Phosphénisme © Extrait de « Univers Énergie Phosphénique ».