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FEU / PHOSPHÈNE ET TRADITION

OU PRATIQUE AFRICAINE

Par : Amadou DIOP (Phosphéniste au Sénégal)
Le Feu a été pour l’Humanité tout entière, une découverte capitale qui s’est produite en terre africaine.
L’utilisation du FEU a considérablement boosté le mode de vie du genre humain, particulièrement dans le continent africain.
Certains pays d’Afrique ont connu et utilisé le feu durant de très longues périodes historiques.

Au début, le feu a permis le passage du « sauvage » à « l’humain » voir « genèse », et s’il est vrai que dans les temps historiques le feu a été employé surtout pour la cuisson des aliments, il a aussi beaucoup servi à l’éclairage.

Les Communautés ont organisé leurs systèmes d’éducation, adaptés à leurs contextes, répondant aux objectifs de transmission de connaissances et de pérennisation d’une civilisation originale avérée et dynamique.
Dans tous les foyers, c’est autour du feu, que la Tradition Orale a forgé son Système d’Enseignement. Apprentissage nocturne, qui donnait l’occasion à des Enseignants hors pairs, qui par leurs paroles choisies, créaient des sons, des images, couverts par la clarté des flammes lumineuses, et qui se gravaient durablement dans les mémoires des apprenants et les accompagnaient dans la somnolence et le sommeil profond.

Les apprenants se réveillaient le lendemain après avoir intériorisé un savoir ancestral considérable, un savoir-faire remarquable et un savoir être mesuré.

La Lumière qui se dégage du Feu, associée à l’image créée par le Maître, se fondaient l’une dans l’autre, pour produire un phosphène qui attise l’attention de l’enfant et le rend apte à mémoriser de vastes domaines de l’éducation orale et traditionnelle africaine.

Les connaissances, au-delà du cognitif, s’élargissent au psychomoteur et aux attitudes vis-à-vis des membres de la Communauté et à l’égard de l’Environnement.

Même si l’oralité reste très importante, il n’en demeure pas moins que l’écrit a aussi fait sa page d’or, en produisant d’innombrables apprenants aguerris, sortant des écoles de feu.

Les écoles de feu constituent, en Afrique, une pratique fort bien répandue, populaire et efficiente et qui se pratique toujours dans les villages.

À la tombée de la nuit et avant le lever du soleil, un cercle d’apprenants entoure le feu et entame un récital cacophonique, parce que chacun récite, à haute voix, la leçon qui le concerne, sur une planche en bois sculptée, remplie d’écritures faites avec de l’encre noire.

Cette cacophonie bien rythmée, fait apparaître des sons aussi divers que les voix qui s’élèvent dans la nuit au cours de laquelle, la lumière fuse, s’associe aux images et aux sons et produit des miracles ; car au bout des années, des cohortes d’apprenants progressent dans leurs cursus de formation pédagogique. Les apprenants développement des capacités prodigieuses de mémorisation, deviennent des formateurs pour perpétuer la tradition et encadrer de plus jeunes initiés.

Les apprenants franchissent les étapes importantes et deviennent à leur tour des maîtres avérés et reconnus de tous, y compris de leurs pairs.

Malgré une urbanisation très rapide et avancée de l’Afrique, ces pratiques restent encore en vigueur en Afrique, dans les zones rurales en particulier.

Les écoles de feu sont en Afrique, une réalité incontournable qui contribuent de belle manière à repousser les limites de l’ignorance et favoriser l’éclosion de nombreux jeunes bien formés et aptes à faire face aux nouveaux défis que doit relever l’Afrique. Nul doute que la pratique du Mixage Phosphénique va y contribuer.

Phosphénisme © Extrait de « Univers Énergie Phosphénique ».