GRANDE MUSIQUE ET PHOSPHÉNISME
Par : Giorgio Fabbri, Chef d’orchestre.
Traduite de l’Italien par l’auteur lui-même)
Le Mixage Phosphénique est une ressource très puissante pour l’apprentissage de la musique et pour la réalisation de performances musicales de haut niveau.
Je suis musicien, organiste, cymbaliste, compositeur et chef d’orchestre. C’est surtout avec la direction d’orchestre que j’ai pu expérimenter les effets extraordinaires du Mixage Phosphénique. Je dois dire avant tout que j’ai toujours eu des capacités de mémorisation très limitées, et que j’en ai beaucoup souffert, surtout dans la direction d’orchestre.
La nécessité de devoir suivre la partition musicale avec les yeux, crée une très grande restriction, car le chef d’orchestre n’est pas libre de pouvoir établir un contact direct avec les musiciens qui jouent en orchestre. C’est une contrainte à laquelle il est difficile de donner une réponse. Simplement, il y a des chefs qui n’ont aucune difficulté à diriger un concert entièrement par cœur ; il y en a d’autres qui, au contraire, sont liés à la lecture de la musique pendant leur direction. Parmi ces derniers, il y a même des chefs célèbres, exemple en Italie, Riccardo Muti dirige presque toujours l’orchestre en lisant la musique, tandis que Daniel Baremboim, directeur de l’Orchestre du Teatro à la Scala de Milan a dirigé de mémoire, Parsifal de Wagner durant cinq heures. Diriger un orchestre par cœur ou en lisant la musique n’a pas nécessairement une incidence sur la qualité artistique de l’exécution musicale. Lorsque le chef est un grand artiste et un excellent musicien, la performance peut être également de haut niveau dans les deux situations. Mais c’est surtout la façon de travailler et de se rapprocher de l’orchestre qui est complètement différente et qui devient très bénéfique pour les chefs qui peuvent faire en même temps de la musique et de la lecture devant leurs yeux. Le contact bien plus direct, la liberté de se déplacer sur le podium, l’absence de contraintes, n’être pas dépendant de la partition, ne pas avoir à tourner les pages chaque fois — et donc avoir les bras libres, pouvoir se mouvoir — ce sont certains avantages, qui inévitablement seront reflétés dans le résultat final de l’exécution musicale.
En plus, le chef qui dirige l’orchestre, sans la partition devant lui en quelque sorte, gagne en estime vis-à-vis de l’orchestre, parce qu’il démontre une connaissance très spécifique de la musique qu’on doit jouer. La capacité à se souvenir de l’entière partition, c’est une performance qui inspire toujours respect et admiration, parce que les musiciens de l’orchestre jouent habituellement en lisant la musique : donc ils peuvent toujours avoir de l’admiration pour les directeurs qui sont capables d’une performance qui leur est inconnue.
Quelles sont les modalités et les procédures que j’ai suivi pour apprendre par cœur la musique que je devais diriger ? J’ai utilisé le Mixage Phosphénique de différentes façons, et je pense que le succès obtenu est dû surtout à l’intégration de différentes modalités, (façons ou techniques) qui, toutes réunies, ont conduit au résultat.
J’ai commencé avec un premier phosphène adressé uniquement à l’écoute de la musique. Pendant le post-phosphène, j’ai donc écouté entièrement le morceau musical, avec les yeux fermés dans le noir, écoutant la musique avec un casque, du début à la fin, même si le phosphène disparaît naturellement après les trois premières minutes.
Le second phosphène, je l’ai adressé à la lecture de la musique. Pendant le post-phosphène, je suis resté avec les yeux fermés dans le noir, sans écouter la musique, mais mentalement la retraçant dans ma tête, en l’écoutant seulement avec l’oreille intérieure. Ensuite, j’ai ouvert la partition et j’ai lu la musique, une fois de plus du début à la fin sans l’écouter. Ce second passage avait pour but de créer une connexion entre les deux sens, ouïe et vision.
Le troisième passage, c’était encore différent. Pendant le post-phosphène, j’ai gardé les yeux ouverts, et, sous phosphène, j’ai lu la musique du début à la fin. Je voyais la boule noire du phosphène à travers la musique, mais j’avais allumé la lumière, donc je voyais assez bien la partition et j’ai pu la lire sans problème. Ce passage avait pour but de lire la musique dans la condition idéale, équilibre interhémisphérique, et, donc, de pouvoir en faire une lecture « extra-sensorielle ».
Enfin, dans le quatrième passage, pendant le post-phosphène, j’ai lu la musique avec les yeux ouverts sous phosphène tout en écoutant la musique avec le casque. Ce passage avait pour but d’intégrer toutes les capacités et toutes les sensorialités, à tous les niveaux.
Ici, j’ai déjà eu un premier résultat vraiment étonnant. La musique que j’écoutais à partir d’un CD jouait de façon complètement différente. C’était comme si le voile était déchiré, comme s’il avait dissout le brouillard. L’orchestre jouait et la musique arrivait à mes oreilles d’une façon beaucoup plus transparente. Au moment où tous les musiciens de l’orchestre jouaient ensemble, c’était pour moi beaucoup plus facile de distinguer les divers instruments, les flûtes, les clarinettes, les violas, les violoncelles, les cors, les trombones. Le phosphène avait déjà atteint le but d’amplifier les facultés sensorielles.
Cette capacité est très importante dans la performance de la direction d’orchestre, peut être encore plus importante que la mémorisation. C’est grâce à cette capacité que le chef peut bien faire son travail, c’est-à-dire de pouvoir bien entendre ce que joue chaque instrumentaliste de l’orchestre, pour pouvoir le corriger, le diriger et pour pouvoir obtenir le résultat expressif et interprétatif qui est dans l’intention du chef. Écouter et bien écouter est primordial pour un bon chef. Donc cette expérience démontre que le Phosphénisme a la capacité d’amplifier la faculté de bien entendre la musique, et d’amplifier les ressources, de bien écouter le chef d’orchestre.
Mais pour poursuivre le but original de ce document, qui est de mémoriser rapidement un morceau de musique à diriger, je continue à expliquer comment j’ai réussi à obtenir très rapidement ce résultat avec le Phosphénisme.
Après avoir fait quatre passages de phosphène, selon la description ci-dessus, j’ai cessé d’utiliser le phosphène et j’ai commencé à étudier le morceau, comme je le fais d’habitude, en lisant plusieurs fois la musique, quelque fois même en l’écoutant pendant la lecture.
La répétition fait partie intégrante de l’apprentissage de la musique, les musiciens sont habitués à répéter plusieurs fois, soit pour apprendre à jouer d’un instrument, soit pour la mémorisation, qui cependant, est un processus long et complexe et pas fait pour tous.
Pour moi, qui, musicalement suis né comme organiste, la mémorisation n’est pas une habitude, parce que dans les écoles de musique italiennes ou dans les conservatoires, la mémorisation ou jouer par cœur, pour les organistes/professeurs n’est pas demandée pour obtenir le titre ou diplôme d’études. Cela s’explique par la grande difficulté de la musique organistique, que l’on doit jouer avec les mains et les pieds, et qui est écrite sur trois pentagrammes, qu’on doit lire simultanément, d’où la difficulté de l’apprentissage par cœur. Cela pourra être, donc, un autre champ dans lequel, on pourra utiliser le Phosphénisme.
Par conséquent, la mémorisation n’ayant pas été une habitude pour moi, c’est encore plus difficile à obtenir. Mais, avec l’aide du Phosphénisme, ce matin là, après simplement une heure de travail, j’avais appris par cœur, l’ouverture La Gazza Ladra de Rossini ! De ce fait, à la fin de la première heure de travail, j’ai été capable de diriger l’ouverture, dans ma chambre, avec la tige en main, devant le miroir, tandis que je faisais jouer la musique par les haut-parleurs.
Il ne s’agit pas encore de la performance devant l’orchestre, mais c’était déjà le premier pas !
Après cela, j’ai abandonné cette étude et j’ai fait d’autres choses. Le soir, avant de dormir, j’ai fait encore un autre phosphène et j’ai écouté pour la dernière fois le morceau.
Le matin, j’ai répété encore quelques fois, le morceau, en le lisant et en le dirigeant devant le miroir. Le contrôle du morceau était vraiment parfait : il ne restait que le test final.
Le lendemain, j’avais la première répétition du morceau avec tout l’orchestre devant moi, sans la partition devant mes yeux, seulement moi et ma mémoire. Après avoir communiqué aux musiciens, le test que j’étais en train de faire, j’ai donné l’attaque… et l’orchestre est parti ; je l’ai dirigée du début jusqu’à la fin sans erreurs !
Après cette expérience, qui a été très positive et palpitante, j’ai appris avec les mêmes procédés, les autres morceaux du concert que nous étions en train de préparer et quelques jours plus tard, j’ai dirigé le concert entièrement par cœur !
J’ai beaucoup de témoins qui peuvent le confirmer, parce que c’était le concert d’ouverture de l’année du conseil de la mairie de Ferrara, le 18 janvier 2011, devant un vaste public, devant le maire de la ville et tous les conseillers et devant tous les musiciens de l’orchestre. Pour la première fois, devant tout le monde, j’ai dirigé un concert de musique par cœur !
J’utilise le Phosphénisme tous les jours, et avec cette extraordinaire ressource, j’ai obtenu et j’obtiens tous les jours des résultats étonnants. Je l’ai utilisé même pour l’écriture d’un livre, et cela m’a aidé à écrire un chapitre par jour. C’était un livre écrit avec deux autres personnes et dans l’espace de neuf jours. J’ai complété ma partie, un chapitre par jour pendant la période de Noël 2009. J’ai tous les e-mails qui en témoignent.
Ma fille, qui étudie à l’Université et qui est également musicienne, utilise tous les jours le Phosphénisme pour ses études et pour ses performances musicales. Elle est même en train d’étudier le dossier pour devenir phosphéno-pédagogue et pourvoir ainsi diffuser cette connaissance.
Autres applications
Mon activité n’est pas seulement celle du musicien en jouant ou en dirigeant l’orchestre, je m’occupe aussi de formation. Je suis enseignant auprès du Conservatoire de Musique dans l’Adriatique, près de Venise, et je suis formateur pour entreprise et organisations économiques. J’ai structuré un modèle de formation qui s’appelle « Sound Genius — Ton génie dans la musique » ou « le Génie du son ». Mon souhait est d’utiliser le Phosphénisme comme ressource pour aider les gens à reproduire les hautes performances de l’esprit musical.
Donc j’ai décidé de devenir phosphéno-pédagogue, pour pouvoir appliquer le Phosphénisme dans ces deux situations :
– pour l’enseignement de la mémorisation musicale, pour les musiciens, soit pour les joueurs et les concertistes, soit pour les chefs d’orchestre, sous la base du projet expliqué ci-dessus ;
– pour l’obtention de performances de haut niveau dans les entreprises, pour les leaders ou les managers, dans la réalisation de projets, pour des suppositions ou prise de décisions, pour la création de nouvelles idées.
Conclusion
Pour moi, l’utilisation du Phosphénisme est devenue quotidienne, avec applications dans plusieurs champs d’activités, dans la vie personnelle comme dans le domaine musical. Ce que je trouve puissant c’est que le Phosphénisme amplifie une des caractéristiques les plus importantes de la musique, c’est-à-dire le balancement interhémisphérique. Par sa nature, la musique, soit en l’écoutant, soit en la jouant, force à utiliser les deux hémisphères ; les deux performances, la logique et l’émotionnelle, celle du conscient et celle de l’inconscient. Le Phosphénisme amplifie et active le processus qui permet la possibilité de vivre pleinement en harmonie avec le monde et avec soi-même.
Je veux remercier le Directeur du Centre du Docteur Lefebure, M. Daniel Stiennon, pour son précieux travail et pour la possibilité donnée au monde entier de pouvoir entrer avec simplicité dans la haute sphère céleste pour une vie supérieure.
P.S. : Voici ma dernière expérience avec le Phospénisme : avec ma fille nous avons participé à un Festival de Théâtre, (Festival Teatro d’Impresa, Bologna, 11 et 12 juin 2011, organisé par AIF).
D’abord j’ai utilisé le Phosphénisme pour écrire le script et le scénario. L’écriture a été fluide et lisse.
Ensuite nous avons utilisé le Phosphénisme pour le mémoriser.
Nous l’avons mémorisé très vite, bien plus rapidement que sans phosphène.
Et, nous avons obtenu le prix pour le meilleur spectacle par le public et le prix pour le spectacle le plus original par le jury !
Maintenant j’ai proposé le Mixage Phosphénique dans un master post universitaire, dans lequel je veux l’utiliser comme dans mon model « Sound Genius – Genius dans la musique ».
Merci encore pour tout !
Giorgio Fabbri
Directeur du Conservatoire de Ferrara
Phosphénisme © Extrait de « Univers Énergie Phosphénique ».